91 research outputs found

    L'institutionnalisation de la " culture scientifique et technique ", un fait social français (1970-2010)

    Get PDF
    International audience"Dans les publications françaises, " culture scientifique et technique " (CST) recouvre le champ intitulĂ© ailleurs public understanding of science ou scientific literacy. Avant d'ĂȘtre consacrĂ©e par la loi (1982), cette CST a Ă©mergĂ© d'hybridations entre acteurs socio-culturels et scientifiques. Un conseil national et un programme mobilisateur, des colloques ou Ă©tats gĂ©nĂ©raux ainsi qu'un rĂ©seau de centres ad hoc ont ensuite fait converger, derriĂšre cette appellation, de multiples organisations. DĂ©signant tout autant de la communication des laboratoires, de l'Ă©ducation populaire, des dĂ©bats sur la gouvernance de la recherche voire des actions de promotion des Ă©tudes scientifiques et se nourrissant d'acquis et de travaux rattachĂ©s aux sciences de l'Ă©duction, aux SIC, ou Ă  la sociologie et aux sciences politiques, le champ de la CST a ainsi agglomĂ©rĂ© des corpus disparates sans donner naissance Ă  un cadre conceptuel intĂ©grateur ou Ă  des frontiĂšres prĂ©cises. Ainsi, les rĂ©sultats de ces politiques de CST ne peuvent ĂȘtre Ă©valuĂ©s en raison d'amalgames sĂ©mantiques et les discours en leur faveur se trouvent se rĂ©pĂšter vainement depuis trois dĂ©cennies. Entretenant l'illusion de pouvoir amĂ©liorer Ă  la fois la dĂ©tection de l'Ă©lite et le partage des savoirs par tous, ils oublient que le systĂšme d'enseignement initial est rĂ©glĂ© pour ne retenir en bac scientifique qu'un quart de chaque classe d'Ăąge et qu'il renforce ainsi, pour les Ÿ restants, les obstacles cognitifs individuels en y ajoutant un obstacle " conatif " Ă  mĂȘme de produire ensuite une auto-prophĂ©tie de ne plus ĂȘtre capable de s'intĂ©resser aux sciences. D'autant que la CST officielle Ă©tant une culture prescrite et non une culture vĂ©cue, elle renforce la rupture entre savoirs scientifiques et savoirs issus de la vie quotidienne, ce qui introduit une nouvelle forme d'obstacle Ă©pistĂ©mologique, qualifiable de " scolastique ". Coexistent ainsi deux familles de pratiques de CST. La premiĂšre organise le dialogue entre scientifiques et profanes, sans remettre en cause ce clivage. La seconde favorise l'appropriation de savoirs scientifiques et de mĂ©thodes en s'autorisant Ă  le transgresser. Alors que la premiĂšre s'intĂ©resse Ă  la dĂ©mocratie technoscientifique et non aux questions cognitives, la seconde est portĂ©e par des courants de l'Ă©ducation populaire et de l'autodirection. Ceux-ci militent pour des " savoirs choisis " et des apprenances Ă  visĂ©e d'Ă©mancipation, par exemple pour gĂ©rer au mieux une maladie chronique, participer Ă  des investigations militantes ou s'accomplir au travers de loisirs technoscientifiques expĂ©rimentaux. Mais, chacune de ces deux familles peut-elle exister sans l'autre ?

    Apprenance, rapports aux sciences et effets de la catégorisation scientifique scolaire

    Get PDF
    International audiencePurpose: The purpose of this paper is to present complementary studies focused on the a posteriori effects of school science categorization (SSC) on adults’ relationships to scientific knowledge. This interest of this issue is linked to the fact that specificities of the science secondary school diplomas in many countries such as France make many adults feel later unable to explore any issues related to school science and to STEM. Methods: In terms of methods, this paper presents how Carré’s “learnance” concept (2005) can be used in this purpose as a relevant tool. Results: As results, those studies shows that the effects of this SSC can be described by considering a general “learnance" attitude and a" spectrum of" thematic "learnance", according to two complementary empirical approaches: the implementation of evidence of a thematic deficit of a posteriori learnance; the study of "positive deviants"; and who, despite their initial academic categorization, appropriate scientific knowledge, like some chronic patients or amateur scientists.Les spĂ©cificitĂ©s du bac scientifique font que de nombreux adultes se sentent incapablesd’explorer toute question liĂ©e aux sciences scolaires. Les effets de cette catĂ©gorisation scolairepeuvent ĂȘtre dĂ©crits en considĂ©rant une apprenance « en gĂ©nĂ©ral » et un spectre d’«apprenances » thĂ©matiques, selon deux approches empiriques complĂ©mentaires : la mise enĂ©vidence d’un dĂ©ficit thĂ©matique d’apprenance a posteriori ; l’étude de « dĂ©viants positifs »qui, malgrĂ© leur catĂ©gorisation scolaire initiale, s’approprient des savoirs scientifiques,comme certains malades chroniques ou scientifiques amateurs

    Regards cliniques sur la e-formation en 2003 - Le défi des pionniers : passer de la maturité technique à l'appropriation collective.

    Get PDF
    ISBN/ISSN : 2-84821-023-0International audienceVue d'un lieu observant les demandes individuelles comme une citĂ© des mĂ©tiers, la e-formation paraĂźt aujourd'hui arrivĂ©e Ă  un stade certain de maturitĂ© technique, mais semble rester encore en France une affaire de pionniers, mĂȘme si initiatives, intentions et appels Ă  projet se sont largement multipliĂ©s. Les prĂ©visions sur la vitesse de dĂ©veloppement de la e-formation se rĂ©vĂšlent d'ailleurs souvent surestimĂ©es. Pourtant, l'informatique individuelle et Internet se dĂ©mocratisent indĂ©niablement ; pourtant les bonnes pratiques en formations ouvertes et Ă  distance sont maintenant connues et circulent ; pourtant des clefs d'Ă©volution des mĂ©tiers de la formation sont identifiĂ©es ; pourtant de multiples outils de qualitĂ© sont distribuĂ©s. Tout semble en place pour une appropriation collective.... Mais elle tarde... Selon nous, cette situation serait plus due Ă  la faiblesse des moteurs Ă©conomiques et sociaux qu'Ă  des freins techniques ou pĂ©dagogiques. Le dĂ©veloppement de la e-formation est aujourd'hui liĂ© Ă  celui de " la formation tout au long de la vie " elle-mĂȘme. Si l'intĂ©rĂȘt de veiller Ă  tout Ăąge sur son portefeuille de compĂ©tence n'est pas Ă©vident, la demande sociale restera insuffisante pour rendre solvables et crĂ©dibles des investissements lourds nĂ©cessaires en matiĂšre de e-formation. Ainsi, le dĂ©veloppement de la e-formation serait largement tributaire d'un travail socio-culturel auprĂšs de tous, d'autant que, au-delĂ  de la question du co-investissement, l'implication individuelle dans un processus de formation et plus encore de e-formation met en jeu des reprĂ©sentations culturelles clefs, comme celle du temps dit libre, de l'Ă©ducation permanente et du rapport entre information, savoir, culture et compĂ©tences

    Jeux d'acteurs au pays de la culture scientifique et technique

    Get PDF
    La vulgarisation volontaire du XIX siĂšcle, qui ne concernait que le lecteur, le vulgarisateur et le savant, s'est complĂ©tĂ©e aujourd'hui de discours sur la nĂ©cessitĂ© du dĂ©veloppement culturel scientifique. En plus des trois acteurs traditionnels de la vulgarisation, nous sommes face Ă  un quatriĂšme (homme politique, homme de mĂ©dia ou entrepreneur), que l'on peut qualifier de commanditaire. Plus ses objectifs sont flous, plus on s'Ă©loigne des volontĂ©s de transmission et plus nombreux sont les effets pervers. Ces dispositifs donnent une place moins active aux trois principaux acteurs ; il s'agit d'une version dĂ©gradĂ©e de la vulgarisation. L'objectif est principalement de faire accepter et non de faire maĂźtriser. Or, il est dĂ©jĂ  nĂ©cessaire de lutter contre le manque de persĂ©vĂ©rance inscrit dans l'Ă©tymologie mĂȘme de vulgarisation. Pour ce faire, il faut se libĂ©rer de trois risques : considĂ©rer la vulgarisation comme une dĂ©gradation de la science, considĂ©rer le public comme du vulgum pecus, considĂ©rer les auteurs comme des roturiers. Dans le cas des politiques culturelles planifiĂ©es, il faut inventer des opĂ©rations ou des systĂšmes qui permettent l'implication rĂ©elle d'acteurs qui a priori ne sont pas volontaires. On a pour cela plusieurs solutions : des mĂ©thodes naturelles (s'appuyant sur les besoins rĂ©els d'information et sur des questions personnelles, la dramatisation par la fiction, l'actualitĂ©, le suspens) et d'autres plus dĂ©rivĂ©es (s'appuyant par exemple sur la surprise de l'utilisation d'un lieu classique dĂ©tournĂ© ou sur le modĂšle des variĂ©tĂ©s). Comment ces actions modifient-elle les reprĂ©sentations crĂ©Ă©es par les autres sources d'information ? Pour rĂ©pondre, il faut considĂ©rer deux problĂšmes. Un, il faut revenir sur la nĂ©cessitĂ© de s'harmoniser avec la diversitĂ© des sources et se souvenir de l'impossible pari de la classification des connaissances. Deux, il faut aussi se confronter au problĂšme de la "langue" de la science. Pour rĂ©agir contre le risque d'Ă©clatement, il faut souhaiter l'implication du public ; non seulement pour qu'il est envie d'en savoir plus, mais aussi pour qu'il contrĂŽle lui-mĂȘme la construction de son savoir : encourager des comportements autodidactes. Aux cĂŽtĂ©s de l'apprenant, il y a alors deux responsabilitĂ©s majeures Ă  gĂ©rer. Elles reviennent l'une Ă  ceux qui devraient aider Ă  se poser des questions et l'autre Ă  ceux qui mettent Ă  disposition des outils Ă  savoir les bibliothĂ©caires

    L'institutionnalisation de la " culture scientifique et technique ", un fait social français (1970-2010)

    Get PDF
    International audience"Dans les publications françaises, " culture scientifique et technique " (CST) recouvre le champ intitulĂ© ailleurs public understanding of science ou scientific literacy. Avant d'ĂȘtre consacrĂ©e par la loi (1982), cette CST a Ă©mergĂ© d'hybridations entre acteurs socio-culturels et scientifiques. Un conseil national et un programme mobilisateur, des colloques ou Ă©tats gĂ©nĂ©raux ainsi qu'un rĂ©seau de centres ad hoc ont ensuite fait converger, derriĂšre cette appellation, de multiples organisations. DĂ©signant tout autant de la communication des laboratoires, de l'Ă©ducation populaire, des dĂ©bats sur la gouvernance de la recherche voire des actions de promotion des Ă©tudes scientifiques et se nourrissant d'acquis et de travaux rattachĂ©s aux sciences de l'Ă©duction, aux SIC, ou Ă  la sociologie et aux sciences politiques, le champ de la CST a ainsi agglomĂ©rĂ© des corpus disparates sans donner naissance Ă  un cadre conceptuel intĂ©grateur ou Ă  des frontiĂšres prĂ©cises. Ainsi, les rĂ©sultats de ces politiques de CST ne peuvent ĂȘtre Ă©valuĂ©s en raison d'amalgames sĂ©mantiques et les discours en leur faveur se trouvent se rĂ©pĂšter vainement depuis trois dĂ©cennies. Entretenant l'illusion de pouvoir amĂ©liorer Ă  la fois la dĂ©tection de l'Ă©lite et le partage des savoirs par tous, ils oublient que le systĂšme d'enseignement initial est rĂ©glĂ© pour ne retenir en bac scientifique qu'un quart de chaque classe d'Ăąge et qu'il renforce ainsi, pour les Ÿ restants, les obstacles cognitifs individuels en y ajoutant un obstacle " conatif " Ă  mĂȘme de produire ensuite une auto-prophĂ©tie de ne plus ĂȘtre capable de s'intĂ©resser aux sciences. D'autant que la CST officielle Ă©tant une culture prescrite et non une culture vĂ©cue, elle renforce la rupture entre savoirs scientifiques et savoirs issus de la vie quotidienne, ce qui introduit une nouvelle forme d'obstacle Ă©pistĂ©mologique, qualifiable de " scolastique ". Coexistent ainsi deux familles de pratiques de CST. La premiĂšre organise le dialogue entre scientifiques et profanes, sans remettre en cause ce clivage. La seconde favorise l'appropriation de savoirs scientifiques et de mĂ©thodes en s'autorisant Ă  le transgresser. Alors que la premiĂšre s'intĂ©resse Ă  la dĂ©mocratie technoscientifique et non aux questions cognitives, la seconde est portĂ©e par des courants de l'Ă©ducation populaire et de l'autodirection. Ceux-ci militent pour des " savoirs choisis " et des apprenances Ă  visĂ©e d'Ă©mancipation, par exemple pour gĂ©rer au mieux une maladie chronique, participer Ă  des investigations militantes ou s'accomplir au travers de loisirs technoscientifiques expĂ©rimentaux. Mais, chacune de ces deux familles peut-elle exister sans l'autre ?

    La cité des métiers de la Villette : un outil d'insertion professionnelle au sein d'une bibliothÚque

    Get PDF
    The Cité des Métiers careers advice service at La Villette was founded in 1993 as part of the multimedia library at the Cité des Sciences et de l'Industrie. This article looks at its organisation and management and how its services have developed towards providing a greater range of advice and information to meet the needs of a wide variety of users. Twenty-five similar careers advice centres have been created following the same remit, both in France and elsewhere, but hurdles have meant that none of these are in libraries, despite the obviously complementary nature of the two services.La Cité des métiers de la Villette, centre d'information et de documentation sur l'orientation, la formation, l'emploi, la reconversion professionnelle, etc., a été créée en 1993 au sein de la médiathÚque de la Cité des sciences et de l'industrie. Cet article revient sur son organisation, son fonctionnement et l'évolution de son offre vers davantage de conseils et d'échanges pour mieux répondre à toutes les demandes. Si 25 autres cités des métiers ont été depuis créées, en France et à l'étranger, avec un label et une charte communs, aucune autre ne l'a été dans une bibliothÚque - du fait de nombreux obstacles - malgré une complémentarité évidente

    Coproduire des programmes TV aidant à réfléchir sur l'avenir professionnel ?: Contribution au travers de quelques tentatives de la Cité des métiers de La Villette

    Get PDF
    Avertissement de l'auteur : le texte qui suit reprend celui d'une intervention prononcĂ©e Ă  la journĂ©e Inetop-UniversitĂ© de Paris III du 14 mars 2008, consacrĂ©e Ă  " MĂ©dias, travail, orientation " : une contribution Ă  la rĂ©flexion fondĂ©e sur l'expĂ©rience de coproduction tĂ©lĂ©visuelle de la CitĂ© des mĂ©tiers. Il s'agit ici de dĂ©crire un cheminement et une pratique clinique suivis des interrogations et hypothĂšses qui en dĂ©coulent aujourd'hui.International audienceSince its creation in 1993, till 2002 "CitĂ© des metiers" (CDM) was involved in TV productions : among those, "temps des souris" broadcasted in 1999 and 2000 on France 5 TV network CDM reached 36 millions of cumulated spectators with the help of ESF funds. But now less and less spaces are given on herztian TV for those issues: since 2001 CDM only succeeded in producing small portraits series on cable TV. To contribute not to leave Hertzian media only to entertainment broadcasts that does not matter about professional future and society distortion, CDM prepares for France 3 in 2010 a new documentary series focussed on the link between innovations, regional development and employment.De sa crĂ©ation en 1993 jusqu'Ă  2002, la CitĂ© des mĂ©tiers (CDM) s'est impliquĂ©e dans des coproductions TV. Produite en 1999 et 2000 avec l'aide du FSE, l'Ă©mission " le temps des souris " a ainsi touchĂ© trente six millions de tĂ©lĂ©spectateurs. Mais, ensuite, les grilles de TV hertzienne de la pĂ©riode 2003-2007 proposant moins de cases consacrĂ©es rĂ©guliĂšrement Ă  ces thĂ©matiques, les opportunitĂ©s de coproduction se sont rarĂ©fiĂ©es. Pour la CDM, cette pĂ©riode ne s'est soldĂ©e que par deux trĂšs petites sĂ©ries de courts portraits dans le cadre de projets FSE. Refusant d'accepter que la TV hertzienne puisse n'ĂȘtre plus qu'un divertissement, dans le cadre duquel le fait de prĂ©senter une vision distordue de la sociĂ©tĂ© et de ses mĂ©tiers et emplois importe peu, la CDM relance aujourd'hui la production d'une sĂ©rie documentaire destinĂ©e Ă  France 3 et consacrĂ©e Ă  la relation innovations territoires et emplois

    L’observatoire mis en place par le Cirasti, mouvement français des Exposciences

    Get PDF
    La mise en Ɠuvre de la pratique d’évaluation varie d’une structure Ă  l’autre. Illustration de cette diversitĂ© Ă  travers trois exemples, non reprĂ©sentatifs de toute la palette de projet d’évaluation : la CitĂ© des Sciences et de l’Industrie qui propose un bilan des Ă©tudes menĂ©es depuis plusieurs annĂ©es par le dĂ©partement Évaluation et Prospective, le CIRASTI qui a dĂ©veloppĂ© son propre observatoire des Exposciences et enfin le Vaisseau pour lequel l’évaluation a Ă©tĂ© dĂšs le dĂ©but intĂ©grĂ© au projet d’établissement.The setting up of evaluation practices differs from one structure to another. The article illustrates this diversity through three non-representative examples of the full range of an evaluation project: ‘La CitĂ© des Sciences et de l’Industrie’ (Science and Industry City) which proposes an assessment of studies carried out over the last few years by the Evaluation and Watch Dog Department, the CIRASTI which has developed its own Exposcience Observatory, and finally ‘le Vaisseau’ (the Vessel) where an evaluation process was integrated from the onset into the organisation’s project

    Construction du savoir expérientiel des malades, et rapport aux savoirs des adultes non scientifiques

    Get PDF
    Les savoirs en santĂ© ne sont plus exclusivement construits dans les processus de clinique organisĂ©s par le corps mĂ©dical mais peuvent rĂ©sulter aussi de formes d’auto-clinique gĂ©rĂ©es par des groupes de malades, comme c’est le cas en rhumatologie, diabĂšte, SIDA et pour des troubles psychiques ou des syndromes mĂ©connus ou mal reconnus. La reconnaissance de ces savoirs expĂ©rientiels constitue une nouvelle Ă©tape de l’éducation thĂ©rapeutique avec laquelle les malades dĂ©passent leur situation d’allĂ©geance au classique pouvoir mĂ©dical, pour assumer un rĂŽle de production de savoirs, en position d’empowerment. VoilĂ  qui renvoie Ă  la question de la capacitĂ© que l’on peut s’accorder ou non de s’approprier -voire de produire- du savoir pertinent par rapport aux savoirs savants acadĂ©miques. De fait l’enseignement formel initial Ă©tant calibrĂ© pour que 3/4 des Ă©lĂšves quittent les enseignements scientifiques avant le baccalaurĂ©at, la grande majoritĂ© en s’étant vu infligĂ©es des notes marquant une incapacitĂ© Ă  poursuivre, les cours de sciences doivent gĂ©nĂ©rer frĂ©quemment un sentiment d’inefficacitĂ© personnelle durable. Or, la gestion d’une maladie chronique constitue un des rares cas d’appropriation autodirigĂ©e de savoirs scientifiques oĂč des profanes peuvent ĂȘtre conduits Ă  dĂ©passer ce sentiment. Elle s’inscrit en cela dans les quelques pratiques qualifiables d’auto-science existantes, oĂč un intĂ©rĂȘt personnel peut conduire Ă  construire du savoir savant personnel, en transgression des catĂ©gorisations scolaires et des stĂ©rĂ©otypes qu’elles vĂ©hiculent.Les savoirs en santĂ© ne sont plus exclusivement construits dans les processus de clinique organisĂ©s par le corps mĂ©dical mais peuvent rĂ©sulter aussi de formes d’auto-clinique gĂ©rĂ©es par des groupes de malades, comme c’est le cas en rhumatologie, diabĂšte, SIDA et pour des troubles psychiques ou des syndromes mĂ©connus ou mal reconnus. La reconnaissance de ces savoirs expĂ©rientiels constitue une nouvelle Ă©tape de l’éducation thĂ©rapeutique avec laquelle les malades dĂ©passent leur situation d’allĂ©geance au classique pouvoir mĂ©dical, pour assumer un rĂŽle de production de savoirs, en position d’empowerment. VoilĂ  qui renvoie Ă  la question de la capacitĂ© que l’on peut s’accorder ou non de s’approprier -voire de produire- du savoir pertinent par rapport aux savoirs savants acadĂ©miques. De fait l’enseignement formel initial Ă©tant calibrĂ© pour que 3/4 des Ă©lĂšves quittent les enseignements scientifiques avant le baccalaurĂ©at, la grande majoritĂ© en s’étant vu infligĂ©es des notes marquant une incapacitĂ© Ă  poursuivre, les cours de sciences doivent gĂ©nĂ©rer frĂ©quemment un sentiment d’inefficacitĂ© personnelle durable. Or, la gestion d’une maladie chronique constitue un des rares cas d’appropriation autodirigĂ©e de savoirs scientifiques oĂč des profanes peuvent ĂȘtre conduits Ă  dĂ©passer ce sentiment. Elle s’inscrit en cela dans les quelques pratiques qualifiables d’auto-science existantes, oĂč un intĂ©rĂȘt personnel peut conduire Ă  construire du savoir savant personnel, en transgression des catĂ©gorisations scolaires et des stĂ©rĂ©otypes qu’elles vĂ©hiculent

    Pratiques " amateurs " en astronomie et transgression de la catégorisation scolaire entre scientifiques et non scientifiques

    Get PDF
    La vaine rĂ©pĂ©tition des discours d'injonction au dĂ©veloppement la " culture scientifique et technique " Ă  laquelle on assiste depuis des dĂ©cennies s'explique par la catĂ©gorisation scolaire de la population en ÂŒ de scientifiques et Ÿ de non scientifiques dont la plupart est ensuite victime d'une prophĂ©tie auto-rĂ©alisatrice de ne plus se sentir capable de s'intĂ©resser aux sciences. Les pratiques amateurs en astronomie sont ici Ă©tudiĂ©es en tant qu'exemple d'opportunitĂ© de transgression de cette catĂ©gorisation. Cela revient Ă  poser la question des critĂšres de scientificitĂ© de telles activitĂ©s. Celle-ci est regardĂ©e en analysant les relations entre construction de savoirs amateurs et savoirs acadĂ©miques dans les diffĂ©rentes phases des investigations des non scientifiques
    • 

    corecore